1. Définition
- Diminution du taux sanguin des plaquettes < 150 giga/L (quel que soit l’âge, y compris à la naissance).
- Elle doit toujours être vérifiée par un examen du frottis sanguin qui confirme la rareté en plaquettes (PLT) et l’absence d’agrégats plaquettaires (ou autres causes de fausses thrombopénies).
- Le rôle des PLT dans l’hémostase primaire est majeur.
- Les précurseurs médullaires des PLT sont les mégacaryocytes. Les PLT sont des fragments cytoplasmiques d'un mégacaryocyte. La durée de vie des PLT est brève (10 jours environ).
- La thrombopénie est soit isolée soit associée à d’autres anomalies de l’hémogramme : si tous les patients ne saignent pas il faut identifier les patients à risque, i.e. estimer le risque hémorragique.
2. Circonstances de découverte et démarche clinique
2.1. Pour quelle(s) raison(s) l’hémogramme a-t-il été prescrit ?
Lors d’un syndrome hémorragique
Une anomalie de l’hémostase primaire ou quantitative ou qualitative des PLT s’évoque lorsqu’il existe un purpura pétéchial ou ecchymotique.
- Purpura = lésion hémorragique de la peau ou des muqueuses, de couleur rouge (latin purpura, pourpre), ne s’effaçant pas à la vitropression, signant une extravasation d’hématies dans le derme. La répartition des taches purpuriques peut être pétéchiale ou ecchymotique, voire nécrotique.
- Pétéchies = marque principale des thrombopénies, ce sont de petites (1-2 mm de diamètre) taches rouges punctiformes (en tête d’épingle) cutanées ou muqueuses.
- Ecchymoses = collections de sang sous cutanées ± larges (peuvent être douloureuses et palpables).
- Nécrotique = pétéchies ou ecchymoses qui sont surélevées par une zone de nécrose.
- D’autres manifestations hémorragiques sont possibles : épistaxis, gingivorragies, hématuries, ménorragies, hémorragies digestives ou cérébro-méningées.