Patient de 60 ans
Diagnostic d’un LNH de haut grade de malignité il y a 3 mois
A reçu deux cures de polychimiothérapie (ESAP)
Après 2 cures : possible échappement car absence de fonte des adénopathies
Reçoit une troisième cure, et sa sortie d’aplasie est constatée il y a 4 jours
Aujourd’hui son hémogramme est le suivant :

Messages d’alerte de l’automate : présence de granulocytes immatures, et hyposegmentation du noyau des granulocytes
Sur le graphe DIFF la zone bleu foncé correspond habituellement à une myélémie
Sur le graphe IMI la présence d’un nuage rouge est associée à une myélémie
L’examen du frottis sanguin confirme la polynucléose neutrophile et la lymphopénie : les cellules sont classées selon leur nature: qu'observez-vous?

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (1)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (2)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (3)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (4)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (5)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (6)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (7)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (8)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (9)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (10)

Aspect des cellules de la lignée neutrophile (11)
Quelques PNN de taille plus grande que la moyenne
"hypergranulation" de la quasi totalité des PNN
Absence de myélémie ou même d'hyposegmentation nucléaire

Autres leucocytes:
lymphopénie
nombre normal de monocytes
Conclusion.
Hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles, avec hypergranulation (hypercoloration) : on utilise parfois le terme de "granulations toxiques"
Absence de myélémie ou même d'hyposegmentation nucléaire
En sortie d'aplasie post chimiothérapie les neutrophiles peuvent présenter des anomalies morphologiques (grande taille, noyau hypersegmenté) que les automates identifient à tort comme correspondant à des neutrophiles immatures
La présence de PNN avec granulations hypercolorées évoque en premier lieu soit une infection bactérienne sévère, soit un traitement avec G-CSF (ici : hyperthermie sans signe clinique d'infection, et injection systématique de G-CSF)